Donald Trump échappe de justesse à la mort

Nouveau choc aux Etats-Unis.

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Il y a des dates qui restent gravées dans l’histoire et ce 13 juillet 2024 en est une désormais. Alors qu’il s’exprimait devant un parterre de sympathisants MAGA lors d’un meeting en Pennsylvanie, Donald Trump a été victime d’une tentative d’assassinat capturée en direct et sous plusieurs angles par les nombreuses caméras présentes sur place.

La campagne électorale, qui avait déjà un goût très particulier, prend un énième tournant qui vient plonger un peu plus l’Amérique et les Américains dans la sidération et la confusion.

La scène

Donald Trump tenait ce samedi son dernier rassemblement avant la convention républicaine dans ce qui s’apparente à une exploitation agricole en périphérie de la petite ville de Butler, située à l’Ouest de l’Etat clé de Pennsylvanie.

Il est un peu plus de 18h sur place lorsque des coups de feu partent en direction de l’estrade où se tient l’ancien président coiffé de sa célèbre casquette rouge. Visiblement touché, il se baisse avant d’être rejoint par les agents du Secret Service qui assurent sa protection au quotidien. Très vite relevé pour être évacué, le milliardaire apparaît un peu sonné avec le visage ensanglanté - l’oreille notamment - mais trouve l’énergie pour lever le poing en direction de la foule et crier “fight fight fight”.

Le tireur, posté sur le toit d’un grand entrepôt situé à une centaine de mètres du site où était réunie la foule, est immédiatement abattu par les deux tireurs d’élite postés sur le toit du bâtiment situé derrière l’estrade. Il a cependant eu le temps de tirer plusieurs fois et faire trois blessés, dont l’ancien président, et un mort.

Le tireur

Quelques heures après l’attentat, l’identité du tireur est révélée par les autorités. Il s’agit de Thomas Matthew Crooks, un jeune homme de 20 ans originaire de Bethel Park en Pennsylvanie. D’après les premières informations rendues publiques, il était affilié au parti Républicain dans les fichiers électoraux de l’état depuis plusieurs mois. Il aurait aussi fait un don de 15 dollars en janvier 2021 à un groupe politique progressiste proche du parti Démocrate selon les archives de la Commission électorale fédérale.

Crooks était vêtu d’un tee-shirt en lien avec une chaine YouTube à succès pro-armes à feu lorsqu’il a commis l’attaque et un fusil semi-automatique (acheté légalement par son père) a été retrouvé à côté de son cadavre. Les premiers témoignages de personnes l’ayant côtoyé tendent à décrire un jeune homme solitaire, introverti et non violent. Il n’avait pas non plus d’antécédents judiciaires ni de suivi médical particulier d’après les autorités. Enfin, son empreinte numérique serait très limitée ce qui pourrait compliquer le travail des enquêteurs du FBI. Sa motivation reste donc pour l’heure inconnue et rien ne garantit qu’elle puisse être un jour déterminée.

Les réactions

La nouvelle de l’attaque, filmée en direct, s’est répandue très rapidement. Les radios et les chaines de télévision ont bousculé leurs programmes tandis que les réseaux sociaux se sont enflammés. Le président Joe Biden a interrompu son week-end dans sa résidence du Delaware pour revenir à la Maison Blanche à Washington et prendre la parole. Il a apporté un soutien public à son adversaire et lui a par la suite téléphoné.

De manière générale, toute la classe politique démocrate a exprimé un soulagement de le voir en vie et un rejet de la violence en politique qui se fait de plus en plus forte. Du côté des républicains, certains élus et influenceurs ont tenté d’accuser les démocrates d’avoir contribué à l’arrivée d’un tel évènement.

Donald Trump s’est quant à lui exprimé plus tard sur son réseau Truth Social en adressant notamment ses condoléances à la famille de la personne décédée et ses remerciements au Secret Service.

Une mauvaise habitude

Cette fusillade vient garnir une liste déjà bien trop longue d’évènements de ce genre aux Etats-Unis. Une dizaine de présidents (anciens présidents inclus) ont en effet été victimes d’un tel acte et quatre d’entre eux ont été assassinés au cours de leur mandat (Lincoln, Garfield, McKinley, Kennedy).

Dans un pays malade de ses armes, les hommes et femmes engagés en politique sont des cibles de choix. Et bien que la protection des personnalités politiques de haut rang se soit grandement renforcée au cours des dernières décennies, on constate une nouvelle fois qu’un drame peut arriver n’importe où et n’importe quand.

Donald Trump peut aujourd’hui remercier sa bonne étoile car si l’on en croit les images, et notamment la photo ci-dessous, il n’a peut-être manqué que quelques centimètres ou millimètres pour qu’un scénario à la J.F. Kennedy se reproduise… Heureusement!

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