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Alors que les démocrates usent depuis plusieurs semaines du qualificatif “weird” - bizarre en français - pour décrire Donald Trump, ses alliés et leurs prises de positions, la campagne de l’ancien président semble involontairement tout faire pour leur donner raison en promouvant de nouvelles têtes d’affiches toutes plus spéciales les unes que les autres.
Le parti Républicain est en effet désormais en ordre de bataille derrière The Donald et un quatuor d’apprentis Avengers: JD Vance le colistier réactionnaire qui réduit les femmes au rôle de poules pondeuses, Elon Musk l’homme d’affaire instable qui fait plus la pluie que le beau temps sur X, Robert Kennedy Jr. le complotiste antivax qui met mal à l’aise sa famille et Tulsi Gabbard l’ancienne élue démocrate qui épouse régulièrement le narratif des régimes autoritaires.
Une nouvelle équipe de super-héros MAGA qui s’est donnée pour mission de libérer l’Amérique d’un supposé diktat communisto-wokiste imposé par le duo Joe Biden - Kamala Harris depuis janvier 2021 afin de remettre au pouvoir un leader qui voit dans son miroir l’image d’un monarque de droit divin chassé injustement de son trône. Tous se revendiquent donc logiquement anti-système et partagent une attraction certaine pour les thèses conspirationnistes, ce qui les amène à embrasser des positions troublantes (voire plus selon les cas) sur plusieurs thématiques dont bien évidemment la guerre en Ukraine, la politique sanitaire ou encore la démocratie. Un cheminement somme toute assez classique désormais pour quiconque cède aux sirènes de la droite alternative américaine.
Au delà des métaphores et des interrogations sur la pertinence de mettre en avant de tels profils, cette énième recomposition politique de l’ère Trump marque un peu plus la perte d’influence au sein du Grand Old Party (GOP) de la branche conservatrice historique, dont les membres sont totalement invisibilisés dans cette troisième campagne présidentielle (quand ils n’ont pas tout simplement quitter le navire). Elle met aussi en lumière la grande bouillie idéologique gravitant autour de la seconde famille politique américaine et nous laisse à penser que les gardes fous conservateurs, qui ont difficilement contenu la présidence de Donald Trump, seront bien moins nombreux à la Maison Blanche si les électeurs lui offrent l’opportunité de rempiler pour un second tour de piste le 5 novembre prochain.
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